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23/10/23

URDLA : Atelier d'estampes, Galerie d'art, Edition, à Villeurbanne

URDLA, Villeurbanne
Atelier d'estampes, galerie d'art, édition

URDLA Lyon 
Photographie © Cécile Cayon

URDLA Lyon 
Photographie © Cécile Cayon
URDLA est un atelier d’estampes, une galerie d’art et une unité d’édition. Chaque année, URDLA sélectionne des artistes et les invite en résidence.

Depuis plus de 40 ans, des artistes de tous horizons viennent à URDLA pour s’essayer aux techniques ancestrales de l’image imprimée, qu’ils rencontrent souvent pour la première fois. Ainsi, par une étroite collaboration entre l’artiste et l’équipe artistique et technique, naissent des estampes originales.

Installée à Lyon, puis à Villeurbanne, URDLA réalise un travail de mise en valeur et de conservation d’un savoir-faire artisanal qu’elle transmet depuis sa création en octobre 1978 sous la forme d'une association loi 1901 : l'Union régionale pour le développement de la lithographie d’art. 

« Cette association a pour objet d’œuvrer pour le maintien et le développement de cette technique de création spécifique qu’est la lithographie, dans le domaine de l’estampe, par la sauvegarde, la promotion des acquis professionnels en créant un atelier collectif de recherche et de diffusion. » (Extrait des statuts du 2 octobre 1978).

Aujourd'hui ce sont quelque 500 artistes issus du monde entier ont créé plus de 2000 œuvres à URDLA.

Exposition actuelle :

Jennifer Caubet, Négociations transversales, 7 octobre - 16 décembre 2023

URDLA
207 rue Francis-de-Pressensé, 69100 Villeurbanne

01/06/21

Edition Limitée. Vollard, Petiet et l’estampe de maîtres @ Petit Palais, Paris

Edition Limitée 
Vollard, Petiet et l’estampe de maîtres
Petit Palais, Paris
Jusqu’au 29 août 2021

Le Petit Palais explore avec cette exposition inédite l’activité d’éditeur d’estampes et de livres illustrés de l’emblématique marchand d’art Ambroise Vollard. Vollard travailla avec les plus grands artistes de son temps : Picasso, Bonnard, Cassatt, Chagall, Maillol, Redon, Rouault et tant d’autres. Passionné par l’édition, il y a investi l’essentiel de sa fortune tirée de la vente des toiles des maîtres modernes et hissa cette activité à un niveau d’exigence jamais vu jusqu’alors. Bénéficiaire de nombreux dons et legs de Vollard lui‑même et de ses héritiers, le Petit Palais a choisi de mettre en valeur cet ensemble exceptionnel d’estampes, livres illustrés et objets d’édition (bronzes et céramiques), enrichi de nombreux prêts d’autres institutions et collections. L’exposition est l’occasion d’évoquer également la personnalité d’Henri Marie Petiet, successeur de Vollard et figure majeure du commerce de l’estampe d’après-guerre. L’exposition rend donc un double hommage au rôle de ces deux marchands et éditeurs d’art.

La carrière de marchand d’Ambroise Vollard (1866-1939) le situe comme une figure essentielle du commerce de l’art au tournant des XIXe et XXe siècles, entre Paul Durand-Ruel et Daniel-Henry Kahnweiler. C’est lui qui promeut Cézanne, Gauguin et qui ouvre sa galerie au jeune Picasso.

En plus de ses activités de marchand de tableaux, il se lance avec passion dans l’édition d’estampes dès 1894 en rééditant la Suite Volpini de Gauguin. Mais l’aventure débute réellement lorsqu’il réalise les deux fameux Album des peintres-graveurs (1896 et 1897), qui réunissent les planches de maîtres comme Fantin-Latour, Puvis de Chavannes, ou de jeunes artistes qui incarnent une nouvelle modernité comme les Nabis, dans le sillage de Redon. Ambroise Vollard diffuse les oeuvres de Mary Cassatt mais édite aussi la fameuse suite des Saltimbanques de Picasso ainsi que des albums individuels de Bonnard, Vuillard et Denis en misant sur le même principe de l’édition d’estampes d’artistes à tirage limité.

En parallèle, il développe une activité d’éditeur de livres d’artiste. Il s’y investit entièrement, tant financièrement que personnellement. Il lui faut pourtant attendre les années 1920 et surtout 1930 pour voir les ventes se multiplier et un engouement se créer autour de ses éditions. Son perfectionnisme le conduit à sélectionner et à commander lui-même les papiers et les caractères d’imprimerie. Vollard prend ainsi un rôle de créateur à part entière, en coordonnant tous les acteurs d’une aventure éditoriale titanesque.

Dès ses premières éditions, notamment son magistral Parallèlement de Verlaine illustré par Bonnard (1900), Vollard choque les bibliophiles par ses partis pris, et surtout par son affection pour la lithographie en couleurs. Sa réputation est faite. Suivront de nombreuses réalisations d’envergure, comme Le Jardin des supplices (illustrations de Rodin, 1902), Sagesse (Maurice Denis, 1911), Les Fleurs du mal (Émile Bernard, 1916), Le Chef-d’oeuvre inconnu (Picasso, 1931) ou encore Passion (Rouault, 1939). Son influence auprès des artistes est telle qu’il encourage les peintres à s’intéresser parfois durablement à l’estampe bien sûr, mais aussi à s’essayer à la peinture sur céramique ou encore à la sculpture, comme c’est le cas pour Maillol. 

En 1939, il décède brutalement dans un accident de voiture. Henri Marie Petiet (1894-1980), qui se fourni auprès de Vollard depuis les années 1920, rachète l’essentiel de son stock d’estampes, dont la fameuse Suite Vollard de Picasso, dont il va assurer la diffusion. Il s’impose d’emblée comme son successeur en tant que marchand d’estampes, mais aussi comme passeur de la modernité française à l’étranger et notamment aux États-Unis. Henri Petiet édite lui-même certains créateurs qui ont travaillé avec Vollard, comme Maillol ou Derain, et se lance à son tour dans l’édition d’un livre d’artiste, Les Contrerimes de Toulet illustré par Jean-Émile Laboureur, son graveur fétiche. Enfin, il soutient de nouveaux artistes comme Marie Laurencin, Marcel Gromaire ou encore Edouard Goerg qui le présente comme le « plus Vollard des marchands ».

La médiation de l’exposition permet de mieux comprendre les techniques de l’estampe et de l’imprimerie avec notamment la présentation d’outils et d’une presse taille-douce prêtée par l’Imprimerie nationale et activée lors de démonstrations. Enfin, un parcours dédié à l’exposition est disponible en téléchargeant l’application de visite du Petit Palais lancée au même moment que l’exposition. L’application, dont le contenu est également disponible sur le visioguide du musée, offre une visite guidée très vivante de l’exposition à travers quelques oeuvres clés et grâce aux propres anecdotes de Vollard et de Petiet, dont les personnalités atypiques et attachantes seront ainsi mises en valeur. Il y a en outre un mini-site ludique permettant de composer une page d’édition avec des typographies et des motifs ornementaux.

CATALOGUE DE L’EXPOSITION

Édition Limitée 
Vollard, Petiet et l’estampe de maîtres
Éditions Paris Musées
160 pages, 150 illustrations, 29 euros

Commissariat de l'exposition : CLARA ROCA, conservatrice des arts graphiques et photographies des XIXe et XXe siècles au Petit Palais.

PETIT PALAIS
Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

31/01/14

Markus Raetz, Musée des Beaux-Arts de Berne - Estampes, Sculptures

Markus Raetz • Estampes • Sculptures
Musée des Beaux-Arts de Berne
31 janvier – 18 mai 2014

Markus Raetz (né en 1941) compte parmi les artistes suisses les plus renommés de la période contemporaine et apparaît comme une figure centrale de la génération des « artistes explorateurs de la perception ». Le Musée des Beaux-Arts de Berne présente un vaste panorama de l’œuvre gravé de l’artiste auquel il a associé quelques sculptures qui permettent également d’expérimenter dans l’espace les processus de la perception tels que Markus Raetz les met en scène avec humour. Paraît à l’occasion de l’exposition une édition revue et actualisée du catalogue raisonné des estampes qui était épuisé de longue date. Le catalogue raisonné et l’exposition ont été réalisés en étroite collaboration avec l’artiste.

Markus Raetz explore avec malice l’expérience du réel. Son intérêt pour les processus de la perception occupe toute son œuvre. Il nous fait prendre conscience que la réalité se présente de façon différente selon le point de vue que l’on adopte pour la regarder et que la perception peut parfois être trompeuse. D’autre part, les multiples possibilités techniques et l’utilisation des matériaux les plus divers sont pour Markus Raetz des sources d’inspiration constantes à l’origine de la création de nouvelles œuvres. 

Markus Raetz : Un artiste contemporain de renommée internationale 
Né en 1941 à Berne, Markus Raetz grandit à Büren an der Aare. De 1957 à 1961, il fréquente l’école normale à Hofwil et à Berne, il assiste l’artiste tessinois Peter Travaglini et réalise ses premiers travaux artistiques. Il exerce ensuite le métier d’instituteur jusqu’en 1963 avant de s’engager dans une activité d’artiste indépendant. Il est présent en 1969 dans l’exposition Quand les attitudes deviennent formes organisée par Harald Szeemann à la Kunsthalle de Berne. Il est invité à participer à la Documenta de Kassel en 1968 et en 1972. Il vit à Amsterdam (1969-1973), puis à Carona (1973-1976), et fait de longs voyages en Italie, en Espagne et au Maroc. En 1977, il s’installe à Berne. En 1981 et 1982, il vit également à Berlin dans le cadre du « Berliner-Künstler-Programm » du DAAD. Markus Raetz fut honoré de nombreux prix, il bénéficie régulièrement d’expositions personnelles et d’invitations à participer à des expositions collectives. Il compte parmi les artistes suisses contemporains les plus renommés de la scène internationale. 

Markus Raetz : Un panorama organisé par thèmes de l’œuvre gravé
Le Musée des Beaux-Arts de Berne possède la totalité des estampes et de nombreuses sculptures de Markus Raetz. S’appuyant sur cet important fonds d’œuvres et pensée comme un prolongement de l’exposition de 1991 Markus Raetz: Die Druckgraphik 1958-1991, la présente exposition propose un vaste panorama des estampes – les œuvres exposées provenant dans leur grande majorité de la collection de l’artiste. Les plus de 350 estampes créées par Markus Raetz témoignent de l’importance qu’occupe l’art graphique dans son œuvre. Et les sculptures présentées ici en complément attestent l’influence réciproque qui s’y exerce entre des deux médiums de la gravure et de la sculpture. L’exposition est organisée par thèmes : elle se concentre sur un certain nombre de thèmes tels que « Vision et perception », « Paysage », « Physionomie », « Citations, références, hommages », « Ecriture / Mots », « Bi- et tridimensionnalité », mais aussi sur des techniques de gravure, notamment l’héliogravure et la taille-douce.

L’exposition et le catalogue raisonné des estampes, qui était épuisé de longue date et reparaît donc dans une édition actualisée, ont été réalisés en étroite collaboration avec l’artiste.

Commissaire: Claudine Metzger en collaboration avec l’artiste

Prochaines étapes de l’exposition :
Musée Jenisch Vevey, Cabinet cantonal des estampes: 26 juin – 4 octobre 2014
LAC Museo d’arte Lugano: 13 février – 17 avril 2016

KUNST MUSEUM BERN
Musée des Beaux-Arts de Berne
Hodlerstrasse 8 - 12, 3000 Bern 7

03/06/12

Expo Dennis Nona, Art aborigène d'Australie à Môtiers, Suisse


Waii. L’oeuvre gravée de Dennis Nona, Iles du Détroit de Torres, Australie 
Musée d’art aborigène australien La grange, Môtiers, NE, Suisse 
3 juin - 28 octobre 2012

La Fondation Burkhardt-Felder Arts et Culture expose au sein de son musée d’art aborigène australien « La grange » à Môtiers, pour la première fois en Suisse, l’oeuvre de DENNIS NONA, artiste aborigène, né en 1973, originaire des Iles du Détroit de Torres en Australie et internationalement reconnu pour son art. Plus de 50 eau-fortes et linogravures sont exposées dans le musée "La grange". 

Dennis Nona
DENNIS NONA, Gauatau Ural, eau-forte, 2007, planche 93 x 80 cm
Collection Fondation Burkhardt-Felder Arts et Culture, Môtiers, Suisse
(c) Dennis Nona / AAPN - www.artsdaustralie.com

Depuis son ouverture en 2008, « La grange », musée d’art aborigène australien, unique en Suisse, a présenté deux expositions. La première, Treasures of the Spirit, avait pour vocation d’introduire les visiteurs à la conception spirituelle des peuples aborigènes. La seconde, Visions aborigènes, voulait souligner, ainsi que son nom le suggère, la façon particulière qu’ont les aborigènes de percevoir leur environnement, tout en mettant l’accent sur la diversité des cultures aborigènes australiennes.

Dennis Nona
DENNIS NONA, Guthath Au Ulakalal, 2005
Linogravure coloriée à la main, éd.32/45, 53 x 45 cm 
Collection Fondation Burkhardt-Felder Arts et Culture, Môtiers, Suisse
(c) Dennis Nona / AAPN - www.artsdaustralie.com

Cette année, le musée présente une exposition monographique d’un artiste dont l’oeuvre et la culture d’origine (Iles du Détroit de Torres) sont à la croisée de deux mondes : l’Australie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. A travers le compositions de Dennis NONA, le visiteur est emporté dans le monde exotique des îles du Détroit de Torres. Ses oeuvres permettent de connaître et de comprendre l’histoire ancestrale de son peuple, ses légendes, son environnement végétal, minéral et animal.

Dennis Nona
DENNIS NONA, Mamoose, eau-forte, éd. 22/45, 96 x 49 cm, 2005
Collection Fondation Burkhardt-Felder Arts et Culture, Môtiers, Suisse
(c) Dennis Nona / AAPN - www.artsdaustralie.com

L’exposition Waii, L’oeuvre gravé de Dennis NONA souhaite livrer une image plus nuancée de l’Australie en présentant au public un artiste exceptionnel des lointaines Iles du Détroit de Torres, dans l’extrême nord de l’Australie. Graveur accompli et récompensé pour son art en Australie à de nombreuses reprises, Dennis NONA traduit les anciennes légendes de ses îles pour les raconter dans un style graphique aux techniques innovantes. Ses oeuvres représentent un parfait mariage entre tradition et interprétation contemporaine. Plus récemment, sa vision particulière et son talent de graveur extraordinaire ont aussi trouvé leur expression dans la sculpture qui est reçue par les amateurs avec autant d’enthousiasme que son oeuvre gravée. 

Pour rendre hommage à ses anciens et en particulier à Waii, guerrier légendaire de l’Ile de Badu, Dennis Nona a souhaité baptiser cette exposition Waii. C’est aussi un mot employé pour désigner la présence des créatures marines dans les récifs de son Ile au gré du flux et du reflux des marrées. Il y voit un parallèle avec ses oeuvres qui parcourent de longues distances dans le cadre d’expositions internationales pour revenir finalement à leur point d’origine en Australie.

Dennis Nona
DENNIS NONA, Mutura Goiga, eau-forte, éd. 3/45, 42 x 39 cm, 2007
Collection Arts d'Australie - Stéphane Jacob 
(c) Dennis Nona / AAPN - www.artsdaustralie.com

Considéré comme l’un des meilleurs représentants de l’estampe et de la sculpture australienne, Dennis Nona a reçu pour son œuvre en Australie plusieurs distinctions et prix. Ses oeuvres se trouvent dans les grands musées australiens ainsi que dans d’importantes collections internationales. En 2011, deux expositions ont été consacrées à l’artiste à Paris et à Rochefort.

L'exposition est ouverte les vendredi, samedi, dimanche, de 12h00 à 18h00 ou sur réservation d'une visite guidée dès 8 personnes (se reporter à la rubrique "information" du site internet de la Fondation Burkhardt-Felder Arts et Culture).

Musée d’art aborigène australien « La grange »
Fondation Burkhardt-Felder Arts et Culture
Château d’Ivernois
CH-2112 Môtiers - Val-de-Travers - Neuchatel - Suisse 

05/12/10

Exposition Heemskerck et l’humanisme au Musée des Beaux Arts de Rennes

Heemskerck et l'humanisme. Une œuvre à penser
Affiche de l'exposition Heemskerck (c) Musée des Beaux-Arts de Rennes, 2010Musée des Beaux-Arts de Rennes
Jusqu'au 4 janvier 2011

Le musée des Beaux-Arts de Rennes présente jusqu’au 4 janvier 2011, l'exposition-dossier Heemskerck et l'humanisme consacrée à MAARTEN VAN HEEMSKERCK (Heemskerk, 1498 - Haarlem, 1574), l'un des plus grands artistes de la Renaissance dans les anciens Pays-Bas.

Plus que tout autre, Heemskerck mérite le qualificatif d’artiste humaniste : passionné par la culture antique qu’il découvre avec enthousiasme lors de son séjour à Rome de 1532 à 1536, Heemskerck rentre à Haarlem imprégné des idées de la Renaissance italienne. 

L'exposition-dossier s'articule autour du chef d'œuvre de l'artiste conservé à Rennes, le célèbre  Saint Luc peignant la Vierge (vers 1553), dont elle met en lumière l'inspiration humaniste, commune avec l'œuvre graphique de l'artiste, présentée pour la première fois en France, avec 64 dessins, estampes et livres anciens. A partir des années 1550, Heemskerck réalise en effet de nombreux dessins (près de 600) pour la gravure, qui constituent désormais la partie la plus importante de son activité. Il s'empare de ce nouveau moyen d'expression artistique, qui lui apporte une renommée européenne, pour diffuser des sujets originaux et érudits, en étroite collaboration avec de grands humanistes haarlémois. Hadrianus Junius, médecin, historien et philologue, est l'auteur de nombreux vers accompagnant les estampes d’Heemskerck, et Dirck Volkertsz Coornhert, graveur et théologien, lui suggère les thèmes de plusieurs séries d’allégories morales. 

L'exposition aborde successivement trois aspects fondamentaux de l'humanisme : l’intérêt pour le corps humain, la place centrale de l’homme dans l'univers et son éducation morale : « Les hommes ne naissent pas hommes, ils le deviennent » écrit Erasme. 

o L'étude et la représentation du corps humain requièrent des connaissances antiques et scientifiques qui font de l'artiste un intellectuel à part entière (première section). 

o La représentation de saint Luc en médecin sur le tableau de Rennes répond aux allégories astrologiques illustrant la place de l'homme dans le cosmos (deuxième section). 

o Les allégories délivrant des leçons pour la vie quotidienne – trait plus spécifique à l’humanisme nordique – sont nourries de savantes lectures, de Pétrarque à Érasme (troisième section).

 

MUSEE DES BEAUX-ARTS DE RENNES 
20 quai Emile Zola
35000 RENNES

 

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Les estampes de la Collection Frits Lugt : sur les gravures néerlandaises anciennes

06-10-10 > 04-01-11

17/06/10

Expo Estampes Collection Frits Lugt, Institut Neerlandais, Paris

Exposition Estampes > Paris > Institut Néerlandais
Un cabinet particulier
Les estampes de la Collection Frits Lugt

Institut Néerlandais, Paris
Coordination Hans Buijs, conservateur, Fondation Custodia
Jusqu'au 11 juillet 2010

Moins connu que ses dessins de maîtres anciens, le fonds d’estampes collectionné par Frits Lugt (1884-1970) et les deux directeurs qui lui succédèrent, est l’un des plus beaux ensembles réunis au XXe siècle dans ce domaine. L’exposition, dont la composition a été tenue secrète jusqu’au vernissage, est organisée pour célébrer les années de directorat de Mària van Berge-Gerbaud à la Fondation Custodia qui prendront fin en juin 2010 (c’est la Fondation Custodia qui conserve la collection Frits Lugt). Ce « Cabinet particulier » présente pour la première fois un panorama de la riche collection d’estampes conservées à l’hôtel Turgot (rue de Lille, Paris 7e).

L’exposition, qui compte plus de 85 oeuvres, dont la plupart n’a jamais été montrée, se décline suivant les thèmes qui constituent les points forts de la collection Frits Lugt. Elle comprend une sélection des plus belles estampes de Rembrandt et de Lucas de Leyde, dont Frits Lugt a rassemblé avec passion et exigence quasiment l’ensemble des oeuvres gravées. Ces ensembles font partie aujourd’hui des plus beaux fonds de gravures existant de ces deux artistes. Sont ainsi exposées sept gravures de Lucas de Leyde dont la célèbre « Grande Agar » (vers 1506-1507), le fameux Portrait de Jan Six, réalisé par Rembrandt en 1647, ou encore l’exceptionnel Christ présenté au peuple (1655) presque entièrement réalisé à la pointe sèche et présent dans la collection avec deux états dont l’un extrêmement rare sur lequel on aperçoit même l’emprunte de la paume de Rembrandt.

Lucas de Leyde, Abraham renvoie Agar (la « Grande Agar ») - Fondation Custodia
   Lucas de Leyde (Leyde 1494 - 1533 Leyde),
   Abraham renvoie Agar (la « Grande Agar »),
   vers 1506-1507, gravure au burin, 27,5 x 21,4 cm
   © Fondation Custodia
   Courtesy Fondation Custodia / Institut Néerlandais

Rembrandt Harmensz. van Rijn, Portrait de Jan Six - Fondation Custodia
Rembrandt Harmensz. van Rijn (Leyde 1606 - 1669 Amsterdam),
Portrait de Jan Six, 1647,
3e état, eau-forte, pointe sèche et gravure, 24,6 x 19,1 cm
© Fondation Custodia
Courtesy Fondation Custodia / Institut Néerlandais

L’un des points forts de la collection est l’ensemble de gravures sur bois en clair-obscur pour lesquelles Lugt avait une prédilection. Cette technique complexe, en couleurs – le graveur réalise plusieurs planches de bois chacune enduite d’une encre différente – rappelle à bien des égards l’art du dessin que Lugt affectionnait tant (à l’origine ces gravures furent d’ailleurs conçues pour imiter les oeuvres des dessinateurs italiens). Parmi les seize chiaroscuri présentés à l’exposition figurent les chefs d’oeuvre dans ce domaine des Allemands Hans Wechtlich et Hans Baldung Grien, ceux, bien sûr, des Italiens Ugo da Carpi et Andrea Andreani qui grava d’après Mantegna Les Prisonniers que la collection possède dans une impression exceptionnelle sur tissu de soie violette. Un autre tirage sur toile – extrêmement rare – est présenté à l’exposition : le David jouant de la harpe devant Saül (1555) de Frans Floris, tout emprunt des influences italiennes (et notamment de celle de Michel-Ange) rapportées de son séjour dans la péninsule et dont le Flamand se fit le champion dans sa ville d’Anvers.

L’un des thèmes chers à Frits Lugt, lorsqu’il constitua sa collection était le portrait, avec une prédilection pour les portraits d’artistes, dont l’ensemble fut si bien complété par ses deux successeurs. La Fondation Custodia conserve ainsi la série entière des portraits qui composent l’Iconographie de Van Dyck. Frits Lugt s’intéressait tout particulièrement aux tirages exceptionnels des estampes et en particulier aux premiers états, inachevés. Parmi ceux-ci le Portrait de Dirck Volckertsz. Coornhert (vers 1591-1592) par le maître graveur Hendrick Goltzius ou encore le Portrait de l’archiduchesse Isabella Clara Eugenia d’Autriche (vers 1615) réalisé par Jan Muller d’après Peter Paul Rubens, sont deux magnifiques exemples de ces feuilles d’une grande rareté dans lesquelles on peut lire le processus créatif de l’artiste.

Outre les portraits réalisés par les Néerlandais, Lugt s’est également intéressé aux productions des graveurs français et a assemblé entre autres un très bel ensemble d’oeuvres de Robert Nanteuil, présent à l’exposition notamment avec le spectaculaire Portrait de Louis XIV (1678-1679) qu’il réalisa avec cet autre grand graveur, Gérard Edelinck.

L’art du paysage est omniprésent dans la collection Frits Lugt : tableaux, dessins et estampes témoignent de la faveur du collectionneur pour ce thème. Pieter Bruegel l’Ancien est l’un des instigateurs du genre dans le domaine de la gravure. Ses nombreux paysages furent transposés sur plaques de cuivre par divers graveurs mais il ne réalisa lui-même qu’une seule estampe : la fameuse Chasse aux lapins (1560) dont le dessin préparatoire se trouve dans la Collection Frits Lugt, oeuvres qui sont toutes deux exposées. Parmi les célèbres paysagistes hollandais, dont on connaît bien les tableaux, certains cherchèrent également à se distinguer dans le domaine de la gravure à l’instar de Rembrandt. C’est le cas de Jacob van Ruisdael ou de Karel Dujardin qui, comme leur confrère, exercèrent la technique de l’eau-forte, tirant magnifiquement parti de la liberté et expressivité du trait que permet celle-ci. Ce sont ces peintres-graveurs hollandais du XVIIe siècle – et tout particulièrement Rembrandt – qui inspirèrent les artistes du British Etching Revival au XIXe siècle et dont les oeuvres forment un bel ensemble au sein de la collection. C’est à ce courant que se rattache James McNeill Whistler présent à l’exposition avec sa magnifique eau-forte Rotherhithe (1860).

Un cabinet particulier
Les estampes de la Collection Frits Lugt

12 mai - 11 juillet 2010
Institut Néerlandais 121, rue de Lille
75007 Paris
www.institutneerlandais.com
Horaires : Mardi - Dimanche, 13h-19h - Fermé le lundi
Tarif 6 €, tarif réduit 4 €

12/03/10

Expo Estampes Daniel Guillotin Empreintes III

 

Daniel Guillotin, invité d'honneur d'Empreintes III, Galerie Patricia Oranin, 2010EMPREINTES III

Invité d’honneur DANIEL GUILLOTIN

GALERIE PATRICIA ORANIN

Pont l'Abbé

Jusqu’au

31 mars 2010

 

 

 

 

 

 

Pour la troisième année consécutive, la galerie Patricia Oranin propose son rendez-vous dédié aux amateurs et collectionneurs d’estampes.

Empreintes III présente et confronte l’oeuvre gravée de dix-huit artistes : Bozon, Delessalle, Doaré, Galassi, Giffo, Godin, Grall, Jeanne-Garrault, Le Page, Mair, Mao, Marzin, Morel, Nouail, Rubel, Soulié et Wherung autour d’un invité d’honneur, Daniel Guillotin.

Né à Caen en 1960 et diplômé en 1984 de l’école Régionale des Beaux-Arts de Caen, Daniel Guillotin poursuit aujourd’hui un travail créatif autour de l’abstraction, qui n’est pas sans évoquer des correspondances stylistiques avec les oeuvres de Soulages et de Rothko.

Ses tailles-douces, riches en matières, sont le fruit d’une alchimie complexe qui a pour objet de capter la lumière et d’en restituer les valeurs par un jeu subtil de vibrations mono pigmentaires, où toutes les nuances de noirs, de gris et de rouges viennent occuper l’espace, renvoyant ainsi au spectateur une impression saisissante.

En s’éloignant des outils classiques de la gravure en creux, son approche expérimentale et manuelle de l’estampe dévoile des compositions élémentaires orientées intentionnellement vers les voies de la simplification et de l’épure. Ses plaques dessinées dans un esprit de sobriété laissent apparaître des textures composites et stratifiées. La matière supposée retenir l’encre doit supporter des traitements de surfaces et résister aux pressions. Déposée en plusieurs étapes sur des matrices avant qu’elle ne sèche, elle est poncée et façonnée avec des mortiers au gré de la fantaisie et de l’imaginaire de l’artiste avant qu’elle ne s’imprime définitivement sur la surface granulée et sensuelle du papier.

Depuis sa création en Juillet 2006, la galerie Patricia Oranin ne cesse d’enrichir ses cartons à dessins d’estampes afin que le public puisse en apprécier la richesse et la diversité.

 

Galerie Patricia Oranin
6 bis, rue Carnot - 29120 Pont l'Abbé
Tél : 02 98 66 04 12

http://www.galerie-patricia.oranin.com

25/05/08

Katsushika Hokusai « l’affolé de son art » d’Edmond de Goncourt à Norbert Lagane au Musée des Arts asiatiques–Guimet, Paris

HOKUSAI « l’affolé de son art » 
d’Edmond de Goncourt à Norbert Lagane
Musée des Arts asiatiques–Guimet, Paris
21 mai - 4 août 2008

Le musée Guimet organise la première rétrospective de l’intégralité de son fonds Hokusai, après l’entrée dans ses collections d’œuvres majeures. A travers des découvertes récentes, un nouveau regard sur l’œuvre d’un des maîtres de l’estampe japonaise est proposé au public, en hommage à un grand donateur : Norbert Lagane.

Katsushika Hokusai (1760-1849) a réalisé des milliers de peintures, de dessins, d’estampes, de livres illustrés et de manuels didactiques destinés aux peintres ou aux artisans. Le fonds d’art graphique du musée Guimet conserve aujourd’hui environ 130 œuvres attribuées à Hokusai. Les estampes polychromes aussi célèbres que les Trente-six Vues du Mont Fuji, y côtoient des dessins préparatoires, des croquis et quelques peintures qui éclairent un autre versant de l’activité créatrice de ce peintre.

L’influence d’Hokusai (1760-1849), illustre dans le domaine du paysage, dépassa largement le domaine de l’estampe japonaise –Ukiyo-e-, puisqu’il inspira les collectionneurs et peintres européens tels que Degas, Van Gogh, Gauguin, Monet, etc., (ce dernier possédait une très riche collection d’estampes), donnant naissance au « japonisme ». Ce mouvement permit aux collectionneurs de découvrir des oeuvres peu communes et de développer ainsi une voie nouvelle de l’histoire de l’art japonais. La possibilité de mieux cerner certaines données, permit d’aborder sous un angle nouveau, la question de l’histoire de la constitution de ces collections, ouvrant sur des découvertes essentielles. Pourtant, en dépit de la renommée que connut le maître en Europe-principalement en France- depuis la fin du XIXe siècle, aucune exposition ne lui fut jamais consacrée au musée Guimet.

Une exceptionnelle donation permit en 2001, l’entrée dans les collections du musée d’une peinture inédite d’Hokusai : le Dragon parmi les nuages, kakemono issu de la donation Norbert Lagane, s’avérant former une paire avec un rouleau du musée Ota de Tokyo, le Tigre sous la pluie. Deux ventes de la collection Huguette Berès organisées à Paris en 2002 puis 2003 à l’occasion de sa succession, donnèrent également l’opportunité au musée d’acquérir un ensemble de dessins préparatoires et un très rare tirage du Mont Fuji en bleu. En marge de ces découvertes, la campagne de restauration des œuvres entreprise en 2006, aboutit à des analyses scientifiques sur la nature des papiers et des pigments employés.

Cela imposait de présenter enfin au public la totalité du fonds Hokusai. A ces tirages célèbres de paysages, viendront se superposer de belles jeunes femmes et des estampes à connotations érotiques (shun-ga, images de printemps). La femme a d’ailleurs, depuis l’origine des estampes Ukiyo-e, constitué l’un des thèmes de prédilection des dessinateurs, rencontrant la faveur du public. Des œuvres bien moins connues (pour n’avoir jamais été publiées), ou inédites pour certaines peintures, viennent compléter cet ensemble. Très peu reconnus au Japon, victimes de la censure, ces artistes produisaient un art considéré comme léger et populaire, par les élites de l’époque.

Perpétuellement insatisfait et d’une curiosité toujours en alerte, il s’intéressa à tous les mouvements picturaux sans jamais se fixer à aucun d’entre eux. Sa vie est une quête touchante de la perfection, se composant de six grandes périodes dans un parcours retracé dans le circuit de visite. Katsushika Hokusai, peintre et dessinateur, grand théoricien, a su garder et même développer un art très personnel dont la richesse et l’ampleur ont parfois fait naître la sensation d’avoir affaire à plusieurs artistes. Allant jusqu’à signer ses travaux, à partir de 1800, par la formule Gakyōjin, « le vieil homme fou de peinture », son oeuvre exprime l’éternité d’un temps transcendé. Cette rétrospective permet de dresser le portrait d’un artiste considéré malgré lui, comme le plus occidental de son temps et de mettre en lumière sa profonde humanité…

Cette exposition s’inscrit dans le cadre de la commémoration du 150ème anniversaire des relations diplomatiques entre le France et le Japon.

Un catalogue accompagne l'exposition :

HOKUSAI « l’affolé de son art » 
d’Edmond de Goncourt à Norbert Lagane
Catalogue de l'exposition
Auteur : Hélène Bayou
Editeur : Réunion des musées nationaux/MNAAG
Relié – 29 × 23 cm – 245 pages Français

Musée Guimet
6, place d’Iéna, 75016 Paris
www.guimet.fr

Maj

22/10/07

Giacometti, Oeuvre gravé, BnF Richelieu, Paris

Alberto Giacometti, œuvre gravé 
Collections de la Fondation Alberto et Annette Giacometti et de la Bibliothèque nationale de France  
BnF Richelieu, Paris 
19 octobre 2007 - 13 janvier 2008 

Alberto Giacometti a pratiqué l’estampe tout au long de sa vie, soit à titre expérimental, soit pour répondre à des commandes d’éditeurs. Son oeuvre gravé n’a, à ce jour, jamais fait l’objet d’une exposition rétrospective. Organisée en collaboration avec la Fondation Alberto et Annette Giacometti, l’exposition proposée par la BnF présente une sélection d’estampes de l’artiste. A cette occasion, la Fondation fait don à la Bibliothèque de 14 planches, dont un rare portrait de Tristan Tzara sur chine. 

Fils du peintre Giovanni Giacometti, ALBERTO GIACOMETTI (1901-1966) s’est essayé très tôt à la gravure sur bois. Arrivé à Paris au début des années 1920, il fréquente l’atelier 17, animé par Stanley William Hayter qui l’initie à la taille-douce et lui donne le goût de l’expérimentation dans ce domaine. Naissent de ses recherches quelques gravures dont la Fondation Alberto et Annette Giacometti possède des épreuves. Il fréquente alors le milieu surréaliste et sa collaboration avec les écrivains débute également dès cette époque : il réalise ainsi des planches pour Les Pieds dans le plat de René Crevel (1933) et L’Air de l’eau d’André Breton (1934).  

Alberto Giacometti participera ensuite à une cinquantaine d’ouvrages, réalisant tantôt un frontispice comme pour La Folie Tristan de Gilbert Lély (1959) ou La Danse du château de Miguel de Cervantes (1962), tantôt une suite de planches comme pour Vivante cendres innommées de Michel Leiris (1961), ou Retour Amont de René Char (1965). Plusieurs ouvrages donnent lieu à des recherches infinies, tel  Histoire de rats de Georges Bataille (1947), pour lequel Giacometti créa en tout 31 gravures différentes dont la Fondation Alberto et Annette Giacometti possède de nombreux exemplaires et états successifs qui permettent de suivre pas à pas la démarche du graveur. Certains projets n’ont jamais abouti, parmi lesquels figure  Mais si la mort n’était qu’un mot, texte et poèmes de René Crevel illustrés par Alberto Giacometti, dont la Fondation possède la maquette, les cuivres et des tirages rares.  

Alberto Giacometti a également créé des estampes en feuille, lithographies et eaux-fortes, le plus souvent pour répondre à la demande d’éditeurs, déclinant dans ses techniques les thèmes qui lui sont chers : son atelier, Annette, Diego, sa mère, des portraits de proches, des vues de Paris. 

Il pratique la lithographie dans l’atelier du grand imprimeur de l’époque, Fernand Mourlot. Beaucoup de ses lithographies et de ses eaux-fortes ont été éditées par Maeght, qui commande en outre à Giacometti des planches pour plusieurs numéros de Derrière le miroir.  

Paris sans fin (1969) constitue le chef-d’œuvre de son œuvre imprimé : à travers 150 planches dessinées avec une grande liberté au crayon lithographique, Alberto Giacometti livre un portrait personnel de la capitale et des lieux qui lui sont familiers.  

La Bibliothèque nationale de France possède une part importante de ses éditions, tant au département des Estampes et de la photographie qu’à la Réserve des livres rares. L’exposition montre le processus de création de l’artiste dans le domaine de l’estampe, à travers la présentation de ses réalisations majeures, mais également de matrices, travaux préparatoires, épreuves non retenues ou retouchées provenant des collections de la Fondation Giacometti, la plupart montrées pour la première fois.   

Une trentaine de livres illustrés sont présentés, ainsi que 136 estampes dont 109 issues des collections de la Fondation Giacometti, et 6 dessins de la même provenance. 

Commissaires de l'exposition :
Céline CHICHA, Conservateur au département des Estampes et de la photographie de la BnF  
Véronique WIESINGER, Conservateur en chef du Patrimoine, Directrice de la Fondation Alberto et Annette Giacometti 

En présentant l’œuvre gravé de l’artiste, la BnF offre un regard complémentaire de celui proposé en parallèle par le Centre Pompidou, à l’occasion de l’exposition « L’Atelier d’Alberto Giacometti » qui a lieu jusqu'au 11 février 2008. 

BnF - BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE FRANCE
Site Richelieu - Galerie Mazarine, 58, rue de Richelieu , 75002 Paris 

20/04/07

Jim Dine, Aldo et moi, BnF, Paris

Jim Dine : Aldo et moi
Estampes gravées et imprimées avec Aldo Crommelynck
BnF, Paris

24 avril - 17 juin 2007

JIM DINE, artiste américain de renommée internationale, a fait don à la Bibliothèque nationale de France d’une centaine d’estampes élaborées et imprimées à Paris depuis 1976 dans l’atelier d’Aldo Crommelynck, l’un des plus grands maîtres imprimeurs contemporains. Une exposition présentée sur le site Richelieu de la BnF rend hommage à cette féconde collaboration.

Peintre, sculpteur, photographe, graveur prolifique et inventif depuis quarante ans, Jim Dine vient travailler pour la première fois en 1976 chez Aldo Crommelynck et grave quatre planches sur le thème de la tour Eiffel, dont Paris Smiles in Darkness. Il retournera ensuite régulièrement dans son atelier. Une connivence et une amitié exceptionnelles se nouent durant vingt années de création à quatre mains. C’est le fruit de cette collaboration - 126 planches gravées, dont 41 contenues dans deux livres illustrés – qui est offert par Jim Dine au département des Estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France.

L’exposition proposée par la BnF est conçue comme un hommage du graveur à son imprimeur.

ALDO CROMMELYNCK est reconnu comme l’un des plus grands graveurs et imprimeurs du XXe siècle. Imprimeur de Picasso, il a également collaboré à l’oeuvre gravé d’artistes éminents tels Braque, Giacometti, Richard Hamilton, Jasper Johns, David Hockney, Sam Szafran ou Donald Sultan. Le Grand Prix national des Métiers d’art a récompensé son travail en 1989. Il a mis fin à ses activités à la fin des années 90.

L’exposition permet au visiteur de découvrir quarante-cinq estampes choisies pour la diversité de leur thème et de leur technique.

Sont notamment présentées quinze des vingt-cinq planches de la série "Nancy Outside in July", portraits de la première femme de Jim Dine gravés entre 1977 et 1981. Le visage est saisi dans la multiplicité de ses expressions, parfois envahi de fleurs ou dissimulé sous les couches de peinture. Véritable recherche pour saisir les traits d’un être aimé, à partir des sentiments, des humeurs et de l’écoulement des jours, cette série de Jim Dine représente un des temps forts de l’exposition. La collaboration du peintre et du maître imprimeur se révèle ici à travers les couleurs chatoyantes et la puissance de la gamme des noirs, rendue grâce à des techniques d’aquatinte et de taille-douce infiniment variées.

Citons encore le quadriptyque "Quartet", réalisé en 1986 à partir de tableaux anonymes du XIXe siècle, des coeurs, figure emblématique de Jim Dine, parmi lesquels "A Heart on the rue de Grenelle" et "The Heart called Paris Spring", ou bien encore quatre planches autour de Vénus, dont "Black and White Cubist Venus", véritable clin d’oeil à la sculpture grecque antique.

Des livres sont également exposés : "Mabel" (1977), dans lequel douze portraits féminins illustrent un texte de Robert Creeley, poète américain mort en 2005 et "The Temple of Flora" (1984), suite de 29 planches inspirées d’un traité de botanique de R.J.Thornton datant de 1807, dans lesquelles Jim Dine met en oeuvre la totalité des techniques de gravure en taille-douce à l’aide d’outils aussi originaux que des clous, des aiguilles, des brosses métalliques actionnées par une perceuse électrique ou des pièces à main de chirurgien-dentiste, témoignant ainsi de son approche parfois iconoclaste de la gravure.

Commissaire de l'exposition : Marie-Cécile Miessner, conservateur en chef, département des Estampes et de la photographie, BnF

Le Musée des Beaux-arts de Caen expose, du 16 mars au 11 juin 2007, l’Odyssée de Jim Dine : un choix d’estampes, 1985-2006

Bibliothèque nationale de France 
Site Richelieu, Crypte - 58, rue de Richelieu - 75002 Paris
www.bnf.fr