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05/11/21

Libres Figurations Années 80 @ Calais - Musée des Beaux-Arts & Cité de la Dentelle et de la Mode

LIBRES FIGURATIONS ANNÉES 80
Musée des Beaux-Arts, Calais
Cité de la Dentelle et de la Mode, Calais
Jusqu'au 2 janvier 2022

Libres Figurations Années 80 - Calais
Libres Figurations Années 80
Affiche de l'exposition

Le Musée des Beaux-Arts et la Cité de la dentelle et de la mode de Calais, en association avec le Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour la Culture, proposent Libres Figurations années 80, une exposition temporaire dans les vastes espaces des deux musées. Art non académique, le mouvement des Libres Figurations se dévoile à travers plus de 200 œuvres de 50 artistes et groupes d’artistes internationaux ayant marqués ces années emblématiques (1979-1986) par leurs créations effervescentes, vitales, qui ont bousculé les codes de l’art.

Roberto Cabot
Roberto Cabot
Orixá perseguido, 1983
Acrylique sur carton, 80 × 60 cm
Collection de l’artiste
© Roberto Cabot

A Calais, ce nouveau volet de l’exposition produite à Landerneau en 2018 s’enrichit d’œuvres inédites, notamment en matière de mode et de design, tout en rassemblant peintures, sculptures, films, vidéos, affiches, musiques et documents d’archives, de ce courant artistique original et provocant, inspiré de la culture populaire, né dans la rue, dans les clubs, dans les revues autant que dans les ateliers.

Oleg Kotelniko
Oleg Kotelniko 
Boogie-Woogie, 1984
Huile sur bois, 150 × 120 cm
Collection particulière, Paris
© Oleg Kotelnikov

Valery Alakhov
Valery Alakhov
Extraterrestres, 1986
Acrylique, 59,2 × 79,4 cm
Collection Paquita Escofet Miro
© Valery Alakhov

S’y retrouvent les représentants de la Figuration libre en France (Rémi Blanchard, François Boisrond, Robert Combas, Hervé Di Rosa, Richard Di Rosa, Catherine Viollet…), du Graffiti aux États-Unis (Jean-Michel Basquiat, Keith Haring, Kenny Scharf…), de la Neue Wilde Malerei en Allemagne (Elvira Bach, Luciano Castelli, Milan Kunc, Salomé…), des Nouveaux artistes en URSS (Afrika, Valery Alakhov, Timour Novikov, Oleg Kotelnikov…) et des Média peintres (Frères Ripoulin, Musulmans fumants, Roberto Cabot…).

Tout en célébrant les 40 ans du mouvement, Libres Figurations années 80, dont le commissariat est assuré par Pascale Le Thorel, constitue la première exposition mondiale à porter un regard rétrospectif et historique sur la période, en réunissant les stars de tous les continents, et s’inscrit dans la volonté des musées de Calais de programmer des expositions à destination du grand public.

Keith Haring
Keith Haring
Sérigraphie, n°41/90, 1988
104 × 104 cm
Collection Speerstra
Keith Haring artwork © Keith Haring Foundation

Les artistes exposés : Afrika ; Valeri Alakhov ; Groupe Assa ; Elvira Bach ; Jean-Michel Basquiat ; Ben ; Rémi Blanchard ; François Boisrond ; Ketty Brindel ; Roberto Cabot ; Marie-Odile Camdessus ; Luciano Castelli ; Robert Combas ; Crash ; Walter Dahn ; Daze ; Hervé Di Rosa ; Richard Di Rosa ; Dix/10 ; Jiri Georg Dokoupil ; Frères Ripoulin ; Futura 2000 ; Speedy Graphito ; Keith Haring ; Philippe Hortala ; Louis Jammes ; Oleg Kotelnikov ; Kriki ; Andrei Krissanov ; Milan Kunc ; Samantha Mc Ewen ; Mission Totale ; Musulmans fumants ; Timour Novikov ; Ru Xiao-Fan ; Salomé ; Inal Savtchenkov ; Kenny Scharf ; Tseng Kwong Chi ; Igor Veritchev ; Catherine Viollet ; VLP.

Libres Figurations - Années 80
Libres Figurations – Années 80
Catalogue de l'exposition
Relié, 230 × 270 mm, 344 pages
Éditions FHEL (2017) – 45 €
Sous la direction de Michel-Édouard Leclerc
Pascale Le Thorel, commissaire
d’exposition et conseiller éditorial

Musée des Beaux-Arts
25 rue Richelieu, 62100 Calais

Cité de la Dentelle et de la Mode
135 quai du Commerce, 62100 Calais

18/07/21

Picasso. Baigneuses et baigneurs @ Musée des Beaux-Arts de Lyon

Picasso. Baigneuses et baigneurs
Musée des Beaux-Arts de Lyon
15 juillet - 3 janvier 2021


Le musée des Beaux-Arts de Lyon propose une relecture du thème de la baigneuse dans l’œuvre de Pablo Picasso avec, en contrepoint, des œuvres d’artistes du passé, comme Jean Auguste Dominique Ingres, Paul Cézanne ou Auguste Renoir, qui ont influencé Picasso dans le traitement de ce sujet. Des artistes modernes et contemporains seront également présentés car ils se sont intéressés aux baigneuses picassiennes et ont trouvé en elles une source d’inspiration ou le prétexte à une confrontation.

L’exposition est organisée en partenariat avec le Musée national Picasso - Paris et avec le concours de la Peggy Guggenheim Collection de Venise. Les trois institutions possèdent chacune une œuvre quasiment jumelle, exécutée en février 1937, quelques semaines avant que l'artiste ne travaille à Guernica.

L’exposition « Picasso. Baigneuses et baigneurs » a été conçue en grande partie à partir du fonds exceptionnel du Musée national Picasso - Paris. Elle présente près de 150 œuvres issues d'importantes collections publiques en Europe et au Canada ainsi que de collections particulières. Elle s’accompagne de la présentation de pièces d’archives relatives aux différents séjours en bord de mer effectués par Picasso et est rythmée par toute une série de photographies de l’artiste et de ses proches, dues notamment à Dora Maar et à Eileen Agar.

A l’origine de l’exposition, Femme assise sur la plage, 10 février 1937, un tableau de Pablo Picasso légué au musée des Beaux-Arts de Lyon en 1997 par l’actrice-collectionneuse Jacqueline Delubac. Ce tableau iconique est devenu un véritable emblème des collections. Les trois Baigneuses de 1937 ont été réunies en 2018pour la première fois depuis leur création à la Fondation Peggy Guggenheim dans l’exposition « Picasso on the Beach », puis au Musée national Picasso - Paris en 2018 dans l’exposition « Picasso. Chefs-d’œuvre!  ».

Musée des Beaux-Arts de Lyon
20 place des Terreaux - 69001 Lyon

Maj. 26.12.2023

17/05/21

Absolutely Bizarre ! @ Galerie des Beaux-Arts, Bordeaux

Absolutely Bizarre !
Les drôles d’histoires de l’École de Bristol (1800-1840)
Galerie des Beaux-Arts, Bordeaux
10 juin – 17 octobre 2021 

Francis Danby
FRANCIS DANBY
Sunset at Sea after a Storm, 1824 
Coucher de soleil sur la mer après une tempête 
Huile sur toile 
© Bristol, Bristol Museum & Art Gallery

Samuel Colman
SAMUEL COLMAN  
St James’s Fair, Bristol, 1824 
La Foire de Saint-James
Huile sur panneau 
© Bristol, Bristol Museum & Art Gallery.

Proches par leur situation géographique au Sud-Ouest de leurs pays respectifs et par leur passé commun de ports coloniaux, Bordeaux et Bristol sont jumelées depuis plus de 70 ans. Si de nombreux échanges existent entre les deux villes, l’école de peinture de Bristol, peu étudiée jusqu’à présent et peu connue en France, n’avait pas encore été mise à l’honneur de ce côté-ci de la Manche.

Cette exposition propose donc la première présentation d’ensemble, en France, de ce phénomène singulier qu’a représenté « L’École de Bristol ». Plus qu’un mouvement pictural autonome, il s’agit bien davantage d’une association informelle de peintres, principalement paysagistes, et d’amateurs (critiques, mécènes, écrivains), caractéristique des réalités artistiques de la première moitié du XIXe siècle. Des « sketching parties » (du terme « sketch », « esquisser ») dans les environs de Bristol et des réunions chez les uns et les autres cimentèrent l’unité de ce groupe dans les années 1820-1830. L’École de Bristol aborde alors une grande variété de genres qu’elle renouvelle : la peinture de la vie citadine et des scènes de genre, vues au prisme des transformations sociales de l’époque, le paysage, en inventant une forme très originale de vues pittoresques et péri-urbaines, et enfin la peinture fantastique, traitée avec une ambition inédite jusqu’alors.

De 1800 à 1840, Bristol est ainsi une pépinière de talents de grande valeur qui, pour certains, se feront remarquer jusqu’à Londres au point d’influer sur l’évolution de la création artistique de la capitale britannique. Parmi eux, on compte les peintres Edward Bird, Francis Danby, Edward Villiers Rippingille, Samuel Colman, Samuel Jackson, Rolinda Sharples – artiste femme qui réussit une brillante carrière au point de pouvoir vivre de son art - et enfin William James Müller. Ce dernier, qui réalisa un témoignage saisissant des émeutes embrasant Bristol en 1831, sera mis en regard, pour la première fois, d’un célèbre contemporain, William Turner, dont on pourra admirer de puissantes aquarelles représentant l’incendie du Parlement britannique, qui eut lieu trois ans plus tard.

Le musée des Beaux-Arts accueille environ 80 oeuvres provenant majoritairement du Bristol Museum & Art Gallery (65 aquarelles et peintures à l’huile), auxquelles s’ajoutent plusieurs prêts de la Victoria Art Gallery de Bath et de la Tate Britain de Londres ainsi que du musée du Louvre.

Un catalogue propose la première présentation d’ensemble, tant en France qu’en Grande-Bretagne, du phénomène singulier qu’a représenté « L’École de Bristol ». Il rassemble des essais d’introduction sur cette école mais aussi un ensemble de plus de 70 notices consacrées aux oeuvres exposées. Dirigé par Guillaume Faroult, conservateur en chef au musée du Louvre, cet ouvrage bénéficiera des contributions de David Solkin, professeur honoraire au Courtauld Institute de Londres, de Jenny Gaschke, conservatrice des collections anciennes (pré-1900) au Bristol Museum & Art Gallery, d’Amy Concannon, conservatrice des collections britanniques (1790-1850) à la Tate Britain, ainsi que des co-commissaires Sophie Barthélémy, conservatrice en chef et directrice du musée des Beaux-Arts de Bordeaux, et Sandra Buratti-Hasan, directrice adjointe, conservatrice en charge des collections XIX-XXe siècles au sein du même établissement. Edition bilingue (français-anglais) illustrée, Coédition Musée des Beaux-Arts/Éditions Snoeck, à paraître à la fin de l’année 2020, 280 pages.

Absolutely Bizarre ! a été labellisée Exposition d’intérêt national par le ministère de la Culture.

Artistes présentés

Edward Bird (1772–1819) 
Samuel Colman (1780–1845) 
Francis Danby (1793–1861) 
Samuel Jackson (1794-1869) 
James Johnson (1803–1834) 
John King (1788-1847) 
William James Müller (1812–1845)
Nicholas Pocock (1740–1821) 
James Baker Pyne (1800–1870) 
Edward Villiers Rippingille (1798–1859)
Thomas L. Rowbotham (1782-1853)
Rolinda Sharples (1793–1838)
Joseph Mallord William Turner (1775-1851)
William West (b.c.1793–1861)

GALERIE DES BEAUX-ARTS
Place du Colonel Raynal, 33000 Bordeaux

01/01/18

Guillaume Pilet @ Musée Cantonal des Beaux-Arts, Lausanne

Guillaume Pilet. BIOPIC
Prix Buchet 2017
Musée Cantonal des Beaux-Arts, Lausanne
Jusqu'au 28 janvier 2018



GUILLAUME PILET
The Grammar was then Abstract and Geometrical,
Série My Life as a Parade, dessin, 2017
© Guillaume Pilet

GUILLAUME PILET
My First Painting on Canvas,
Série My Life as a Parade, dessin, 2017
© Guillaume Pilet

Artiste à l’oeuvre protéiforme – peinture, sculpture, céramique, installation, performance, et bientôt opéra –, Guillaume Pilet (*1984) explore aussi bien le langage de l’abstraction que les survivances de formes, de motifs et de techniques qui lui répondent de loin en loin. Lauréat 2017 du Prix Buchet, il réalise à cette occasion une exposition inédite dans une des salles du Musée, et déroule le récit de sa vie d’artiste sous forme de défilé fictif. Peinture murale, dessins, sculptures et vidéo s’allient pour créer un environnement aux références singulières, chaque élément évoquant une étape de son parcours. Comme le dit Guillaume Pilet :
« Je pense que n’importe quelle biographie d’artiste est racontée de façon romancée. On choisit des récits, et j’ai choisi de raconter le mien comme une histoire pour enfants. Cette exposition fait suite à An Atlas of Dramas, une exposition où je concevais les oeuvres comme des condensés de drames, au sens théâtral, en m’intéressant au potentiel dramatique des oeuvres. A partir de là, j’ai eu envie d’appliquer cette idée à des formes issues de mes souvenirs ou de mon environnement direct, de l’histoire familiale, de formes du folklore campagnard dans lequel j’ai grandi. » 
GUILLAUME PILET
I Represented Myself as a Hybrid Painter with a Big Brush and No Arms,
Série My Life as a Parade, dessin, 2017
Couverture : EX CORDE CARITAS, vidéo, 2017
© Guillaume Pilet

GUILLAUME PILET
An Early Kind of Painting,
Série My Life as a Parade, dessin, 2017
© Guillaume Pilet

Mêlant références à l’histoire personnelle, à l’histoire de l’art et à la culture populaire, croisant des reliques de l’enfance et une réflexion sur le statut de peintre, l’exposition marque un tournant dans le travail de Guillaume Pilet, et constitue un arrêt sur image sur sa pratique, entre les projets performatifs de ces dernières années et la réalisation d’un opéra pour l’année à venir.


GUILLAUME PILET
Vues de l’exposition Guillaume Pilet. BIOPIC
Photo : Musée cantonal des Beaux-Arts/ Etienne Malapert

GUILLAUME PILET
Vues de l’exposition Guillaume Pilet. BIOPIC
Photo : Musée cantonal des Beaux-Arts/ Etienne Malapert

GUILLAUME PILET
Vues de l’exposition Guillaume Pilet. BIOPIC
Photo : Musée cantonal des Beaux-Arts/ Etienne Malapert

BIOGRAPHIE GUILLAUME PILET
Guillaume Pilet est né à Payerne en 1984, il vit et travaille à Lausanne. En 2010, il obtient son Master à l’École cantonale d’art de Lausanne / ECAL. De 2010 à 2012, il codirige l’espace Forde à Genève avec Tiphanie Blanc et Vincent Normand. Lauréat du Prix Visarte-Vaud (2007), du Prix Mobilière Young Art (2008), du Swiss Art Award (2009 et 2010), du Prix Kiefer Hablitzel (2013) et de la Bourse des arts plastiques du Canton de Vaud (2015), Guillaume Pilet a réalisé de nombreuses expositions personnelles en Suisse et à l’étranger, entre autres à l’Espace Forde, Genève (2007), à l’espace 1m3, Lausanne (2010), à la Kunsthalle São Paulo (2014), au Kunsthaus Glaris (2014), et au Centre culturel suisse, Paris (2008 et 2015).

GUILLAUME PILET
MI HERMANA, 2017
Acrylique et gesso sur batik
Photo : Musée cantonal des Beaux-Arts/ Etienne Malapert


GUILLAUME PILET
Vue de l’exposition Guillaume Pilet. BIOPIC 
avec la série de dessins My Life as a Parade, 2017
Photo : Musée cantonal des Beaux-Arts/ Etienne Malapert

LE PRIX BUCHET
Créée en 1987, la Fondation Gustave Buchet a pour but d’entretenir vivant le souvenir du peintre Gustave Buchet (1888-1963), artiste vaudois actif à Paris durant l’entre-deux-guerres, marqué par le futurisme puis le purisme. Instauré en 1993, le Prix Buchet a été attribué aux artistes suivants : Pierre Chevalley (1993), Anne Blanchet (2000), Christian Floquet (2003), Hervé Graumann (2006), Philippe Decrauzat (2010), Jean-Luc Manz (2010), et Christopher Füllemann (2013).

Le jury du Prix 2017 était composé de trois membres du Conseil de la Fondation Gustave Buchet (Laurent Langer, Catherine Othenin-Girard, et Nicole Schweizer), et d’un membre invité (Jean-Luc Manz).

GUILLAUME PILET
I APE THEREFORE I AM; A FRIENDSHIP BUILT WITH BRICKS; OUR EPISODE
de la série de dessins My Life as a Parade, 2017
Photo : Musée cantonal des Beaux-Arts/ Etienne Malapert

MUSÉE CANTONAL DES BEAUX-ARTS DE LAUSANNE - MCB-A
Palais de Rumine, place de la Riponne 6 - CH-1014 Lausanne
www.mcba.ch

10/11/13

Artistes, architectes et artisans. L’art canadien de 1890 à 1918, MBAC, Ottawa

Artistes, architectes et artisans. L’art canadien de 1890 à 1918
Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa
8 novembre 2013 - 2 février 2014

Le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) invite à se plonger dans l’atmosphère du Canada de la fin du 19e et du début du 20e siècle en parcourant son ambitieuse exposition Artistes, architectes et artisans. L’art canadien de 1890 à 1918. Réunissant plus de 320 objets, cette exposition met en lumière le dynamisme et la productivité des dessinateurs et fabricants d’art pendant cette période prospère de l’histoire du Canada. 
« Artistes, architectes et artisans aborde un chapitre méconnu de notre histoire de l’art, » a expliqué le directeur général du MBAC, Marc Mayer. « Elle ne se veut pas une étude définitive de cette période de créativité foisonnante au Canada. Elle propose plutôt de nouvelles façons d’envisager l’histoire de l’art de notre pays et elle ouvre de nombreuses pistes que les visiteurs et les chercheurs pourront explorer et approfondir. »
L’exposition fait découvrir l’architecture, l’urbanisme, la peinture décorative, les arts appliqués, les arts graphiques et la photographie qui ont marqué les jeunes années du Canada en atteignant des niveaux de qualité jusqu’alors inconnus dans la brève histoire du pays.

Parmi les nombreux artistes représentés, citons les peintres Ozias Leduc, George Reid, Marc-Aurèle de Foy Suzor-Côté, Tom Thomson et Lawren Harris, les sculpteurs Louis-Philippe Hébert et Alfred Laliberté, les photographes Sydney Carter et Harold Mortimer Lamb, et les architectes Edward et William Maxell, Percy Nobbs et Samuel Maclure.

1890 – 1918 : un période prospère et prolifique au Canada
Au cours des quelques décennies qui s’écoulent entre l’achèvement de la voie ferrée transcontinentale du Canadien Pacifique en 1886 et la fin de la Première Guerre mondiale, le Canada, qui était jusqu’alors une alliance fragile d’anciennes colonies indépendantes, se mue en une nation agricole et industrielle. L’optimisme et un nouvel esprit de fierté nationale marquent le point culminant de cette période d’expansion, stimulée par l’immense accroissement de la population dû à l’immigration. De la croissance urbaine naît une demande pour de nouveaux bâtiments, qui deviennent le cocon des ambitions civiques et offrent aux artistes de nouveaux débouchés. Depuis l’ameublement et l’aménagement intérieur des résidences privées jusqu’à la conception et la décoration des bâtiments publics, en passant par l’aménagement du paysage et du tissu urbains, l’époque est à la réforme. Artistes, architectes et artisans unissent leurs talents dans des projets communs, introduisant la peinture dans l’architecture, le design et l’ameublement.

Une exposition, un portrait national
En entrant dans la première salle d’Artistes, architectes et artisans. L’art canadien de 1890 à 1918, les visiteurs sont accueillis par la superbe sculpture en bronze Garçon au dindon (Air), 1915, d’Alfred Laliberté, déplacée de la fontaine devant le marché Maisonneuve, à Montréal, le temps de l’exposition, tout comme Garçon au poisson (Eau), qui orne la sortie de la dernière salle, les deux généreusement prêtées par la Ville de Montréal.

En parcourant les 12 salles de l’exposition qui explore plusieurs thèmes, les visiteurs découvriront de nombreux objets – peintures murales, plans de villes, dessins architecturaux, estampes, photos, bijoux, céramiques, œuvres en métal, sculptures, vitraux, meubles et textiles – provenant de toutes les régions du pays, depuis Halifax et Charlottetown, jusqu’à Burnaby, Vancouver et Victoria, en passant par l’Ile d’Orléans, Trois-Rivières, Montréal, ainsi que Toronto, Winnipeg, Regina, Calgary et Edmonton.

Au sujet des commissaires
Le conservateur de l’art canadien du Musée des beaux-arts du Canada, Charlie Hill, est le commissaire principal d’Artistes, architectes et artisans. L’art Canadien de 1890 à 1918. Dans l’élaboration de cette exposition qui s’est échelonnée sur une période de six ans, il a été appuyé par l’expertise d’une équipe de conservation formée de la conservatrice associée de la photographie du MBAC, Andrea Kunard et des conservateurs et historiens de l’art Christine Boyanoski, Laurier Lacroix, Rosalind Pepall, Bruce Russell et Geoffrey Simmins.

Charles Hill travaille depuis plus de quarante ans en art canadien au sein du Musée des beaux-arts du Canada. En tant que conservateur de l’art canadien, il est responsable des acquisitions, de la recherche et de la présentation de peintures, sculptures et d’objets d’arts décoratifs canadiens historiques. M. Hill est fait membre de l’Ordre du Canada en 2000, reçoit un doctorat honorifique de l’Université Concordia de Montréal en 2007 et le Prix du service méritoire de l’Association des musées canadiens en 2012.

Artistes, architectes et artisans. 
L’art Canadien de 1890 à 1918
Catalogue de l'exposition
Image Courtesy MBAC

Catalogue
L’exposition Artistes, architectes et artisans. L’art Canadien de 1890 à 1918 s’accompagne d’un catalogue illustré de plus de 400 illustrations qui détaille les façons dont les interprètes des diverses disciplines encourageaient une esthétique qui se manifestait dans tous les aspects du quotidien. Publié par le MBAC, l’ouvrage de 340 pages présente des essais de Charles Hill, Andrea Kunard, Laurier Lacroix, Geoffrey Simmins, Rosalind Pepall, Christine Boyanoski et Bruce Russell. 

Organisée par le MBAC, Artistes, architectes et artisans. L’art canadien de 1890 à 1918 est commanditée par la Maison de vente aux enchères Heffel.

Musée des beaux-arts du Canada
380, promenade Sussex - Ottawa (Ontario) K1N 9N4
www.beaux-arts.ca

29/06/13

Expo Impressionnistes, MBA Caen : Un été au bord de l’eau : loisirs et impressionnisme

Un été au bord de l’eau : loisirs et impressionnisme
Musée des Beaux-Arts de Caen
Jusqu'au 29 Septembre 2013

C'est l'une des plus grandes expositions de l'été 2013. Il suffirait pour s'en convaincre de jeter un coup d'oeil à la liste des artistes exposés (reproduite en fin de post) pour s'en convaincre. Les artistes impressionnistes ont bouleversé la peinture, et l'art en général, en la faisant entré dans la modernité. Et cette exposition au musée des Beaux-Arts de Caen nous les présente sur un de leur thème de prédilection. Un vrai bonheur.

Parmi les grandes mutations dont le 19e siècle fut témoin, le prodigieux essor des villégiatures et des loisirs de plein air est un phénomène qui concerne également l’histoire de l’art. Toute une société, qui se déplace volontiers en train, part à la conquête de nouveaux territoires : la côte, la plage, la mer… La Normandie mais bien d’autres régions également, vont prendre une part essentielle à cet engouement. Pour la première fois l’atelier du peintre quitte la ville, se transposant dans la nature même, signe marquant et prometteur. Désormais, avec les Impressionnistes, le sujet des tableaux ne se trouve plus dans les livres ou dans l’imaginaire des peintres mais au cœur de la réalité et de la vie, dans ces territoires nouvellement conquis, ces lieux de détente et de loisirs qu’offrent en si grand nombre les bords de l’eau.

L’exposition Un été au bord de l’eau : loisirs et impressionnisme décline son propos en quatre chapitres qui illustrent les différents modes d’exploration de ces thèmes par le peintre, depuis les scènes de plage, les paysages de bord de mer et leurs infinies variations atmosphériques, jusqu’à l’incursion des corps dévêtus dans un paysage marin ; devenus sujets exclusifs d’étude du peintre, ces corps solaires consacrent la métamorphose du nu académique, conjuguant tradition et modernité.

Les impressionnistes sur le sable

La plage devient naturellement un espace privilégié par les premiers vacanciers à la découverte des plaisirs de la mer. Sous le Second Empire, les villages de pêcheurs deviennent en quelques années de mondaines stations balnéaires, voyant apparaître riches villas et luxueux hôtels. A la recherche de dépaysement et de pittoresque, les vacanciers s'appliquent paradoxalement à reconstituer la société parisienne sur les plages normandes qui deviennent bientôt le « boulevard d'été de Paris ». 

MARY CASSATT
Enfants jouant sur la plage, 1884
Huile sur toile ; 97,4 x 74,2 cm
Washington, National Gallery of  Art, Alisa Mellon Bruce Collection
© National Gallery of Art, Washington

PAUL-CESAR HELLEU
Madame Helleu lisant sur la plage, 1896
Huile sur toile ; 81 x 65 cm
Bayonne, Musée Bonnat-Helleu, legs Howard-Johnston 2009
© Musée Bonnat-Helleu, Bayonne / photo A. Vaquero

JOAQUIN SOROLLA
Instantanea, Biarritz, 1906
Huile sur toile ; 62 x 93,5 cm
Madrid, Musée Sorolla
© Fondation Museo Sorolla, Madrid

Lors de leurs séjours, Edouard Manet, Claude Monet, Berthe Morisot, Edgar Degas, vont réaliser des scènes de plages suggestives, conçues comme des esquisses libres et spontanées. Sous l'influence de Boudin, Claude Monet peint les plages de Trouville et de Sainte-Adresse, inaugurant un genre enrichi par les expériences de Manet à Boulogne ou Gauguin en Bretagne… Cette séquence évoquera aussi les peintres réalistes et descriptifs tels Prinet, Blanche, Helleu, qui mènent aux interprétations lumineuses de Maurice Denis, séduisant metteur en scène de sa famille lors de ses séjours réguliers à Perros-Guirec. Gardons-nous aussi d’oublier les importantes contributions des peintres étrangers tels que Kroyer, Liebermann, et l’espagnol Joaquin Sorolla…

Les impressionnistes et le spectacle de l’eau
Sous l’effet du tourisme, la côte se transforme et les plages se couvrent de cabines de bain, abri indispensable pour se préparer à affronter les vagues. On se baigne et on se promène vêtu, avec une ombrelle, par décence mais aussi parce que le teint clair demeure la fierté des classes aisées. Les peintres plantent leur chevalet le long des promenades ou directement sur la plage, à l’affut de sensations nouvelles. On a retrouvé du sable dans la pâte des tableaux de Monet. Le genre qu’est devenue la marine se régénère avec la présence de promeneurs en quête de panoramas dégagés. La promenade en mer offre des points de vue inédits, certains peintres comme Monet ou Bonnard, représentent des scènes depuis les embarcations elles-mêmes.

BERTHE MORISOT
Vue du petit port de Lorient, 1869
Huile sur toile ; 43,5 x 73 cm
Washington, National Gallery of Art, Alisa Mellon Bruce Collection
© National Gallery of Art, Washington

Les impressionnistes : Barques et voiles

Simples barques, voiliers, yachts, vont captiver les peintres, pour eux-mêmes mais surtout pour les activités qu’ils permettent, courses, régates, promenades. L’installation de Monet à Argenteuil, au bord de la Seine, en 1871, est décisive ; les nombreux artistes qui le rejoignent vont offrir à l’impressionnisme l’un de ses chapitres les plus créatifs. 

FRANCOIS BOCION
La promenade devant Chillon, 1868
Huile sur bois ; 29,5 x 45 cm
Lausanne, Fondation de soutien à l’Hermitage, Don du Dr Michel Bugnion, 2000
© Fondation de l’Hermitage, Lausanne / photo Arnaud Conne, Lausanne

CLAUDE MONET
Voiliers en mer, 1868
Huile sur toile ; 50 x 61 cm
Lausanne, Musée cantonal des Beaux-Arts, Legs de Mlle Edwige Guyot
© Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne / photo J-C. Ducret

JOHN SINGER SARGENT 
Deux femmes endormies dans une barque sous les saules, 1887
Huile sur toile ; 58 x 68,5 cm
Lisbonne, Museu Calouste Gulbenkian
© Musée Calouste Gulbenkian / photo Catarina Gomes Ferreira

Les impressionnistes au bain… A l'eau !

Cette dernière section, point d'orgue de l'exposition, rassemblera de grandes illustrations du thème, aux compositions souvent ambitieuses. Cette séquence nous éloignera des rivages normands, rappelant que l’Impressionnisme possède un volet méditerranéen. En cherchant la confrontation avec le grand genre et sa tradition séculaire, les peintres s’approprient le traitement académique du nu pour le transcender et peindre les corps en pleine lumière, sous le soleil, au sein d'une nature triomphante. On retrouve là Frédéric Bazille, Edgar Degas avec ses étranges Petites paysannes se baignant à la mer vers le soir, baigneuses nues privées de toute inhibition, Georges Seurat (remarquable série d’ébauches pour son chef-d’œuvre, Baignade à Asnières), Henri-Edmond Cross, un inattendu Frantisek Kupka, et bien sûr Auguste Renoir, Paul Cézanne, les plus assidus dans ce genre. Tous deux s’efforcent de placer la figure au centre de leur pensée et de leur esthétique: plénitude solaire et voluptueuse chez Renoir, recherches de structures et de rythmes chez Cézanne. Souvenons-nous qu’avec ses séries des Baigneurs, ce dernier allait marquer un jalon essentiel dans l’aventure de la modernité, passant magistralement le relais à Matisse, Picasso…

EDGAR DEGAS
Petites paysannes se baignant à la mer, vers le soir, 1875-1876
Huile sur toile ; 65 x 81 cm 
Collection privée 
© Photography Bryan Rutledge B.A.

FREDERIC BAZILLE
Pêcheur à l’épervier, 1868
Huile sur toile ; 134 x 83 cm 
Arp Museum Bahnhof  Rolandsec, collection Rau pour l’UNICEF
© Collection Rau pour l’UNICEF / photo Peter Schälchli, Zurich

AUGUSTE RENOIR
Baigneuse aux cheveux longs, Vers 1895
Huile sur toile ; 82 x 65 cm
Paris, musée de l’Orangerie
© Rmn-Grand Palais / Franck Raux 

Catalogue de l’exposition
22 x 28 cm, 144 pages, 100 illustrations, broché 
Editions de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, Paris 2013

Sommaire du catalogue de l'exposition : 

Essais 
L’atelier du peintre, par André Rauch, professeur émérite de l’Université de Strasbourg
Plages impressionnistes : sujet moderne et tradition, par Sylvie Patry, conservateur en chef du patrimoine, musée d’Orsay
Salons… avec vue sur les plages, par Dominique Lobstein, historien de l’art, ancien responsable de la Bibliothèque du Musée d’Orsay
Oeuvres exposées, catalogue établi par : 
Patrick  Ramade,  commissaire  de  l’exposition  et  directeur  du  Musée  des  Beaux-Arts  de  Caen 
Alice Gandin, conservateur du Patrimoine, Musée de Normandie, Caen 
Christophe Marcheteau, attaché de conservation, Musée des Beaux-Arts, Caen 
    Prélude
    Sur le sable
    Le spectacle de l’eau
    Barques et voiles
    A l’eau !
    Epilogue
Notes
Liste des œuvres exposées
Bibliographie

Commissaire de l'exposition : Patrick Ramade, Directeur du musée des Beaux-Arts de Caen

Liste des peintres exposés :
Louise Abbéma (Etampes, 1853 - Paris, 1927)
Charles Théophile Angrand (Criquetot-sur-Ouville, 1854 - Rouen, 1926)
Frédéric Bazille (Montpellier, 1841 - Beaune-la-Rolande, Loiret, 1870) 
Jacques-Emile Blanche (Paris, 1861 - Offranville, 1942)
François Bocion (Lausanne, Suisse, 1818 - Lausanne, 1890) 
Pierre Bonnard (Fontenay-aux-Roses, 1867 - Le Cannet, 1947)
Eugène Boudin (Honfleur, 1828 - Deauville, 1898)
Mary Cassatt (Allegheny City, Etats-Unis, 1844 - Mesnil-Théribus, 1926)
Paul Cézanne (Aix-en-Provence, 1839 - Aix-en-Provence, 1906) 
Henri-Edmond Cross (Douai, 1856 - Saint-Clair, 1910) 
Edgar Degas (Paris, 1834 - Paris, 1917) 
Maurice Denis (Granville, 1870 - Saint-Germain-en-Laye, 1943)
Louis-Alexandre Dubourg (Honfleur, 1821 - Honfleur, 1891)
Ernest-Ange Duez (Paris, 1843 - Bougival, 1896)
Paul Gauguin (Paris, 1848 - Atuona, îles Marquises, 1903)
Paul-César Helleu (Vannes, 1859 - Paris, 1927)
Peder Severin Krøyer (Stavanger, Norvège, 1851 - Skagen, Danemark, 1909) 
František Kupka (Opočno, République Tchèque, 1871 - Puteaux, 1957)
Lucien Laurent-Gsell, dit Laurent-Gsell (Paris, 1860 - Paris, 1944) 
Eugène-Modeste-Edmond Poidevin, dit Le Poittevin (Paris, 1806 - Auteuil, 1870)
Max Liebermann (Berlin, Allemagne, 1847 - Berlin, 1935)
Edouard Manet (Paris, 1832 - Paris, 1883)
Henri Matisse (Cateau-Cambrésis, 1869 - Nice, 1954)
James Abbott Mc Neill Whistler (Lowell, Etats-Unis, 1834 - Londres, Royaume-Uni 1903)
Claude Monet (Paris, 1840 - Giverny, 1926)
Berthe Morisot (Bourges, 1841 - Paris, 1895)
Charles Mozin (Paris, 1806 - Trouville-sur-Mer, 1862)
Edward Henry Potthast (Cincinnati, Etats-Unis, 1857 - New York, 1927)
René-Xavier Prinet (Vitry-le-François, 1861 - Bourbonne-les-Bains, 1946)
Pierre-Auguste Renoir (Limoges, 1841 - Cagnes, 1919) 
John Singer Sargent (Florence, Italie, 1856 - Londres, Royaume-Uni, 1925) 
Georges Seurat (Paris, 1859 - Paris, 1891) 
Joaquín Sorolla y Bastida (Valence, Espagne, 1863 - Cercedilla, 1923)
Carl Spitzweg (Unterpfaffenhofen, Allemagne, 1808 - Munich, 1885)
Alfred Stevens (Bruxelles, Belgique, 1923 - Paris, 1906)
Félix Valloton (Lausanne, Suisse, 1865 - Neuilly, 1925) 
Théo van Rysselberghe (Gand, Belgique, 1862 - Saint-Clair, 1926)
Jacques-Emile Villon (Damville, 1875 - Puteaux, 1963)
Otto von Thoren (Vienne, Autriche, 1828 - Paris, 1889)
Jens Ferdinand Willumsen (Copenhague, Danemark, 1863 - Cannes, 1958)

Un été au bord de l’eau : loisirs et impressionnisme est organisée par la Ville de Caen / Musée des Beaux-Arts de Caen et la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, Paris, dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste. Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication / Direction générale des patrimoines / Service des musées de France. 

Horaires : tous les jours de 10h à 18h.

Musée des Beaux-Arts de Caen
Le Château, 14000 Caen
Site internet : www.mba.caen.fr

15/03/08

Pas la couleur, Rien que la nuance ! Trompe-l’œil et grisailles de Rubens à Toulouse-Lautrec, Musée des Augustins, Toulouse

Pas la couleur, Rien que la nuance !
Trompe-l’œil et grisailles de Rubens à Toulouse-Lautrec
Musée des Augustins, Toulouse
15 mars - 15 juin 2008
De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.
Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la Couleur, rien que la nuance !
Oh ! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !
Paul VERLAINE (1844-1896)
(Art Poétique - Recueil : Jadis et naguère)

Pas la couleur, rien que la nuance ! Ce vers de Verlaine illustre merveilleusement l’exposition qui propose de parcourir trois siècles de peinture à la poursuite d’un phénomène très présent dans l’art mais peu connu du grand public : la grisaille, dite aussi camaïeu ou monochrome. À travers une soixantaine
de tableaux, œuvres de la main de peintres célèbres des principales écoles de peinture européenne (Rubens, Boucher, Greuze, Daumier, Carpeaux, Doré, Moreau, Toulouse-Lautrec…), le projet de l’exposition consiste à faire découvrir cette technique à la croisée des arts entre peinture, dessin et décor illusionniste.

Trompe-l’oeil, esquisse de grandes œuvres ou expression libre selon les époques, cet art, souvent réservé à l’intimité des ateliers, offre au visiteur un regard inattendu sur le jardin le plus secret des grands peintres…

Ce sujet d’exposition est pratiquement inédit si l’on excepte Houston en 1973 et Paris en 1980 (musée d’art et d’essai au palais de Tokyo). Il n’a par ailleurs jamais fait l’objet d’une publication : notre catalogue constituera le premier et le seul ouvrage général disponible sur la question, volontairement centré sur la peinture de chevalet entre le XVIe et le XIXe siècle. La diversité des techniques et des styles séduit autant qu’elle instruit, mais suscite avant tout la délectation et la surprise du visiteur face à des œuvres libres, fortes et sensibles, toutes d’une couleur…
Remarques liminaires sur l’exposition, par Axel Hémery

Le sujet de l’exposition est la grisaille dans la peinture de chevalet européenne du XVIe au XIXe siècle (il a été choisi de ne pas montrer d’exemples de vitrail, d’enluminure, d’émail ou de gravure en camaïeu). En dépit de ce grand écart historique, technique et stylistique, une partie des raisons pour lesquelles un artiste peignait en grisaille à la Renaissance est encore valable à l’aube du XXe siècle.
Les frontières entre la grisaille et le dessin sont parfois fluctuantes. Nous nous en sommes tenus à une définition simple : les œuvres graphiques retenues sont des huiles sur papier, c’est-à-dire des peintures conservées dans des cabinets d’art graphique en raison de leur support.

Une exposition résulte d’un compromis entre une liste idéale et le principe de réalité. La difficulté qui se présente, dès lors que l’on veut réunir des grisailles, réside dans leur matérialité même. On y rencontre beaucoup de panneaux fragiles, appartenant parfois à des ensembles de grande taille. Ceci explique le choix d’un début chronologique de l’exposition vers le milieu du XVIe siècle plutôt qu’un demi-siècle avant.

À part cette difficulté inhérente au projet, les grandes lignes de l’exposition sont restées constantes. La prépondérance des œuvres conservées dans les très riches collections publiques françaises permettait de couvrir une grande partie du champ. Les quelques emprunts à des collections particulières ou à des institutions européennes apportent des éclairages complémentaires.

La limite chronologique finale s’imposait d’elle-même. Le monochrome est l’une des formes artistiques les plus importantes de l’abstraction au XXe siècle. Les peintres abstraits se posent, en partie, les mêmes questions que leurs prédécesseurs. Néanmoins, l’évolution commencée avec la mise au point de la lithographie puis de la photographie s’emballe au XXe siècle et rend toute comparaison malaisée. Il s’agit là d’un domaine différent qui relève des musées d’art moderne et contemporain.
Nous avons par ailleurs fait une petite place à une technique un peu en marge de la grisaille, la peinture à la plume employée par les peintres de marine hollandais.
Les puristes remarqueront de ci, de là, quelques taches de couleurs sur les tableaux monochromes. Nous n’avons pas voulu être dogmatiques et pratiquer l’exclusion. C’est au peintre de décider ; s’il veut rehausser sa grisaille de quelques notes colorées, il a sans nul doute raison.

L’exposition n’avait pas vocation à révéler des inédits. Néanmoins, l’amateur sera ravi de voir des tableaux récemment acquis par les musées français et encore peu connus (le Collin de Vermont de Strasbourg, le Ribot d’Amiens). Deux œuvres sont totalement inédites, le Pietro Sorri d’une collection particulière, identifié par Catherine Monbeig Goguel et l’émouvant Christ mort d’Antoine Dieu découvert par Stéphane Grodée.

Axel Hémery, Commissaire de l’exposition
Conservateur chargé des peintures au musée des Augustins

Axel Hémery
Pas la couleur, Rien que la nuance !
Trompe-l’œil et grisailles
de Rubens à Toulouse-Lautrec
Catalogue édité par le musée des Augustins  
224 p. en quadrichromie.

MUSÉE DES AUGUSTINS
Musée des Beaux-Arts de Toulouse
21 rue de Metz, 31000 Toulouse

Maj 07.12.2021

19/09/03

Le monde selon François Dubois au Musée des Beaux Arts de Lausanne

Le monde selon François Dubois
Musée des Beaux-Arts, Lausanne
19 septembre 2003 - 4 janvier 2004

L’exposition Le monde selon François Dubois, conçue par Ralf Beil, trouve son point de départ ainsi que son centre de gravité dans une des œuvres les plus célèbres de la collection lausannoise: Le Massacre de la Saint-Barthélemy, tableau d'histoire peint vers 1572-1584 par François Dubois. Les thèmes inhérents au tableau - religion, cruauté, mort et mémoire - seront déployés dans une présentation d’envergure, mêlant librement l'art de tous les siècles. Le monde selon François Dubois englobe les expressions artistiques les plus diverses, d’une statuette égyptienne d’Isis lactans à la World Map 2001 de l’artiste écossaise Louise Hopkins, en passant par des œuvres clefs de Matthias Stomer, Charles Gleyre, Ernest Biéler, Marcel Broodthaers, Christian Boltanski ou Ugo Rondinone.

Catalogue : A l’occasion de cette exposition paraît le 13ème numéro de la série des Cahiers du Musée des Beaux-Arts de Lausanne, catalogue publié sous la direction de Ralf Beil.

Conférences
3 octobre à 19h, rencontre avec Luc et Christian Boltanski à propos de la parution d'A l'instant, ouvrage composé à quatre mains. En collaboration avec la Bibliothèque Cantonale et Universitaire de Lausanne.

20 novembre à 18h30, "L'imaginaire du massacre et la conscience moderne: autour de la Saint-Barthélemy", conférence par Biancamaria Fontana, professeur à l'Institut d'Etudes Politiques et Internationales de Lausanne.

La Nuit des Musées au musée des Beaux-Arts
Projections vidéo de la collection du Kunsthaus de Zurich
27 septembre 2003, 14h00-2h00

Après la présentation de sa propre collection d’art vidéo en 2001, puis celle du Centre pour l’Image Contemporaine de Saint-Gervais, Genève, en 2002, le Musée cantonal des Beaux-Arts invite cette année le Kunsthaus de Zurich qui joue un  rôle de premier plan dans la présentation et la conservation de l’art vidéo qu’il collectionne depuis 1979 et dont il possède aujourd’hui environ 600 oeuvres.

Conçue spécialement pour la Nuit des musées, la programmation dialogue avec les oeuvres de l’exposition Le monde selon François Dubois et répond aux thématiques évoquées dans les différentes salles du musée : la religion, la cruauté, la mort, et la mémoire. Des pionniers de l’art vidéo des années 1960 à la vidéo contemporaine, cette programmation offre un panorama d’artistes de renommée internationale et une sélection affinée de la production suisse : Vito Acconci, Emanuelle Antille, Michel Auder, John Baldessari, Stefan Banz, Biefer/Zgraggen, Christoph Büchel, Sophie Calle, Christoph Draeger, Dan Graham, Fabrice Gygi, Masuyama Hiroyouki, Alexej Koschkarow, Zilla Leutenegger, Christian Marclay, Bruce Nauman, Yves Netzhammer, Arnulf Rainer/Dieter Roth, Pipilotti Rist, Carolee Schneemann, Smith/Stewart.

Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne
Palais de Rumine
6, place de la Riponne
CH - 1000 Lausanne 17
ma-me,11h-18h / je, 11h-20h / ve-di, 11h-17h
les 24 et 31 décembre, 11h-17h
fermé le lundi du Jeûne, le 25 décembre 2003 et le 1er janvier 2004

24/06/99

Duane Michals. Mots et images, Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa

Duane Michals. Mots et images 
Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa 
25 juin - 12 septembre 1999 

Le Musée des beaux-arts du Canada présente Duane Michals. Mots et images, une importante exposition de 200 œuvres photographiques. Organisée et mise en tournée par le Musée des beaux-arts de Montréal, cette exposition est veillée par le conservateur invité Marco Livingstone, établi à Londres. Ce dernier a conçu la grande rétrospective de l'œuvre de Duane Michals, qui a circulé dans plusieurs musées et galeries d'Angleterre en 1984 et 1985. Il est également l'auteur du livre The Essential Duane Michals, publié en 1997.

« Nous sommes heureux de reconnaître la contribution majeure de cet artiste hautement novateur et très admiré », de déclarer Pierre Théberge, directeur du Musée des beaux-arts du Canada. « En repoussant les frontières traditionnelles de la pratique photographique, Duane Michals a réussi à produire un corpus original et inspirant. »

Né en Pennsylvanie en 1932, DUANE MICHALS prend ses premières photos en amateur lors d'un voyage en Union soviétique en 1958. Il s'installe à New York à la fin des années 1950 et, malgré son manque de formation, il travaille comme photographe professionnel dans le monde des affaires et de la mode. Des magazines comme Vogue, Esquire et Mademoiselle, ainsi que le New York Times publient ses photos. Sa première exposition a lieu à l'Underground Gallery en 1963, et une autre au Musée d'art moderne de New York en 1970. Depuis, il expose régulièrement dans les musées et galeries des États-Unis et de l'Europe, et lors de nombreuses manifestations internationales.

Intéressé aux multiples possibilités qu'offre la photographie, cet artiste autodidacte exprime ses idées et ses émotions par des thèmes tels l'esprit, la mort, le désir, les relations humaines, la politique, l'imagination, le temps et la mémoire. Réalité et imagination s'entremêlent dans ses œuvres. « Je crois dans l'invisible », déclare-t-il. « Je ne crois pas au visible... La vérité pour moi, c'est l'intuition, l'imagination. » Grand admirateur de l'artiste René Magritte qu'il rencontre en 1965 et dont il fait plusieurs portraits, Duane Michals crée des séquences photographiques qui rappellent la complexité et les qualités oniriques du surréalisme. Comprenant jusqu'à vingt photos, ses séquences lui permettent d'échapper aux limites d'une seule image et de laisser son imagination errer librement. Cette démarche novatrice influencera grandement d'autres photographes.

Pour renforcer les idées exprimées par ses images photographiques, Duane Michals commence en 1966 à intégrer des titres manuscrits à ses œuvres et, plus tard, des commentaires, des textes poétiques, des dessins et même des touches de peinture. Comme le suggère le titre de l'exposition, Duane Michals. Mots et images, celle-ci porte principalement sur la relation entre image et texte, une caractéristique de plus en plus marquante de son art.

L'exposition propose des œuvres de trois séries complétées par Duane Michals vers le milieu des années 1990, soit Salute, Walt Whitman (1996), Questions and Answers (1994) et Upside Down, Inside Out and Backwards (1993). En introduction, on trouvera également des photos et des écrits remontant aux années 1970 et qui illustrent la cohérence et l'interconnexion thématiques des diverses séries.

Source : MBAC

Musée des beaux-arts du Canada 
www.beaux-arts.ca